Français libre de Shanghai : Lieutenant Loïc Raufast

De Histoire de Chine

Cet article est une contribution du Souvenir Français de Chine. → Visitez le site du Souvenir Français

« Le Courrier de Chine » de l’après-guerre publiait une rubrique « Ceux qui sont partis… » en référence aux Français de Shanghai et autres nationalités qui ont quitté la Chine pour rejoindre la France Libre et dont les éditeurs entreprirent de relater l’histoire. Nous vous proposons la lecture de cet article repris in extenso et trouvé aux archives de la Bibliothèque Municipale de Zikawei à Shanghai.

Loïc Raufast

Le lieutenant Loïc Raufast, ancien élève du Collège Municipal de Shanghai, s’engagea à 18 ans dans l’artillerie coloniale à Tientsin et quitta l’armée avec le grade de maréchal des logis. Revenu à Shanghai en 1937 il entra dans les services de la police française et obtint rapidement ses galons de sergent-chef.

En novembre 1940, il quitta Shanghai à destination de Londres pour rejoindre les Forces Françaises Libres. Il fut engagé dans cette ville au service de la sécurité des F.F.L. Sa connaissance parfaite de la langue anglaise et des langues russe et italienne le destinaient naturellement au service de renseignements.

Toutefois, après 18 mois de service à l’état-major de Londres où il était sous les ordres de son camarade de Shanghai, M. Lardy, actuellement vice-consul à Yunnanfou, il demanda à prendre une part plus active à la guerre. Pour être affecté à une brigade de parachutistes français, il rendit ses galons de lieutenant pour redevenir sergent.

Il prit part comme parachutiste au débarquement de Normandie et aux campagnes qui suivirent jusqu’en Belgique et en Hollande. Au cours de ces campagnes il réintégra son grade de lieutenant et fut blessé deux fois, dont une fois aux yeux par un éclat de grenade.

Il est titulaire de la Légion d’Honneur, de la Croix de Guerre avec six palmes, de la Médaille Militaire et de plusieurs décorations étrangères.

Nous apprenons en outre qu’il vient de se marier récemment a Bergerac. Il a été démobilisé et se fixera à Bergerac où il pendra la direction d’une entreprise.

Sources

Le Courrier de Chine, 1945