Poussière d'archives : Les publicités d'un 14-Juillet

De Histoire de Chine

Pour ce 14 juillet 2021, la Société d’Histoire lance une nouvelle rubrique intitulée « poussière d’archives ». L’idée est de mettre à votre disposition, le temps d’un court article WeChat, des documents d’antan. Textes, photos, ou même vidéos, plus ou moins faciles d’accès, sur lesquels nous sommes « tombés » au cours de nos recherches. Pour ce premier article, allons ensemble dépoussiérer quelques « réclames » publiées dans les années 1930 dans le Journal de Shanghai à l’occasion du 14-Juillet, notre fête nationale.

Dans les années 1930, la plupart des annonceurs du Journal de Shanghai, qu’ils soient eux-mêmes Français ou non, préparaient un texte et un visuel dédié au numéro du 14-Juillet.

Ci-dessous par exemple, la publicité du groupe britannique Butterfield & Swire qui souhaitait à sa clientèle française « ses plus sincères félicitations à l’occasion de la fête nationale ». Le groupe Swire est d’ailleurs un conglomérat toujours très actif en Chine : développeur immobilier sous le nom de Taikoo, embouteilleur de Coca-Cola, actionnaire principal de Cathay Pacific… etc.

Pour marquer le coup, en plus d’une annonce dans le Journal de Shanghai, les meilleurs établissements français n’hésitaient pas à mettre les petits plats dans les grands : telle la « Confiserie Marcel » qui avait érigé dans son magasin une Tour Eiffel… en sucre.

Les constructeurs automobiles n’étaient pas en reste et voici Citroën vantant ses derniers modèles – à « moteur flottant » ! – disponible, bien évidemment, au Grand Garage français !

Pour équiper sa Citroën, quoi de mieux que des pneus Michelin ?

C’est d’ailleurs probablement en voiture qu’on se rendait ensuite à l’Auditorium pour aller parier, dans une salle climatisée, sur les plus grands champions de pelote basque (« Hai Alai » plus bas, on écrit aujourd’hui « Jai Alai »).

Une fois la partie de pelote basque achevée, nos Français de Shanghai n’avaient ensuite que l’embarras du choix pour participer à l’une de ces soirées sans fin dont seul Shanghai avait le secret : voici deux exemples, l’une au Lafayette Garden, l’autre au Canidrome.

Hier comme aujourd’hui, comment pouvait-on imaginer célébrer notre fête nationale sans offrir à ses invités quelques bonnes bouteilles de champagne ? Offrez-leur du Mumm disait la réclame !

A noter : Cet article a été uniquement sponsorisé par notre curiosité historique et par aucun annonceur « moderne » :)

Source : Le Journal de Shanghai, via Gallica.fr, la Bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France Tutoriel : la Chine dans la bibliothèque numérique Gallica